REGLEMENTATION DES COMMISSIONS – LE SUPERVISEUR ALLEMAND REMET LE SUJET SUR LE TAPIS

par | 8 Fév 2024 | Brèves

A l’occasion des récentes Journées de l’assurance les 31 janvier et 1er février près de Cologne, le patron de la BaFin, Mark Branson n’a pas été tendre avec les assureurs et les a vivement critiqués pour leurs coûts de distribution élevés.

« Nous vérifions si les produits des compagnies d’assurance conviennent aux clients et si les prix sont appropriés », a déclaré Mark Branson. D’après lui, « de nombreuses personnes ont gagné trop d’argent grâce aux produits d’assurance-vie, au détriment des clients ».

« Cela génère de la déception et ne peut pas être dans l’intérêt du secteur des assurances.» En contrôlant l’équité du rapport qualité-prix, l’autorité de surveillance garantit que le secteur peut tenir ses promesses.

L’autorité de contrôle se concentre actuellement sur une dizaine d’assureurs-vie pour contrôler d’éventuels excès. Dans un cas, des changements ont déjà été apportés et profiteront désormais aux nouveaux clients.

La stratégie de la BaFin est soutenue par la fédération des courtiers allemands (BVK). Mais pour celle-ci la BaFin ne peut qu’influer sur les assureurs et leur signaler les distributeurs qui se sont révélés être des moutons noirs. Le BVK est contre de nouvelles réglementations.

Branson a pourtant prévenu clairement le marché de l’assurance. «S’il veut maintenir le système libéral du commissionnement, les excès doivent être éliminés. Dans le cas contraire, il y aura un plafonnement ou une interdiction des commissions ».

Le patron de la BaFin a également déclaré que l’externalisation informatique vers des prestataires de services serait désormais surveillée de beaucoup plus près. Les assureurs doivent non seulement être solvables, mais aussi résilients sur le plan opérationnel. «Il existe désormais des prestataires de services externes qui utilisent leur informatique pour contacter des millions de clients d’assurance.» Aujourd’hui, ils ne sont pas supervisés. Le nouvel instrument réglementaire DORA (Digital Operational Resilience Act) devrait désormais permettre de contrôler ces prestataires.

Source : Presse financière allemande

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