SUISSE – Les assureurs acceptent finalement de couvrir la pandémie au titre de garanties PE visant une épidémie

par | 26 Mai 2020 | Brèves

C’est la fin d’un feuilleton suisso-suisse qui durait depuis deux mois.
Le 20 mars, le quotidien suisse Le Temps pouvait titrer « Coronavirus : l’assurance épidémie ne sert à rien en cas de pandémie ». En effet, traditionnellement c’est le mot épidémie qui est utilisé dans les (rares) polices suisses couvrant ce risque en PE, notamment dans la restauration ; de sorte qu’en mars la position des assureurs était sereine : ce n’est pas l’avis de l’OMS qui compte, mais les mots employés dans le contrat qui sont déterminants.
La puissante Gastrossuisse, association patronale de l’hôtellerie-restauration, a alors saisi l’Office de médiation de l’assurance privée, qui a rendu un avis le 15 mai. Il en ressort que le fait que l’OMS constate qu’une maladie infectieuse déterminée constitue une pandémie n’a pas d’effet juridique en Suisse. Mais aussi que dans les conditions générales, la rédaction « d’une manière précise, non équivoque » imposée par la loi suisse sur les assurances, fait défaut en l’espèce.
Depuis, Gastrossuisse a fait savoir que certaines assurances avaient déjà fait des propositions à leurs assurés et qu’elle attendait également une amélioration de la part d’autres assureurs comme Zurich et une décision de compléter leur faible contribution de solidarité avec un versement complémentaire approprié.
Jusqu’à ce qu’enfin le 18 mai le patron de Zurich, Mario Greco, annonce que plus de 90% des entreprises de restauration disposant d’une assurance épidémie auprès de Zurich seront totalement couvertes pour la pandémie. Il ajoute que celle-ci devrait coûter à l’assureur environ 750 M$
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Source : MEDI

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