LES DISTRIBUTEURS AUTOMOBILES DEFENDENT LEUR MODELE ECONOMIQUE

Récemment interviewé par le Journal de l’Automobile, Guillaume Couzy, le patron de Stellantis, justifiait la nouvelle organisation commerciale qui va gérer les relations entre les marques et les réseaux. Selon lui, cette évolution est le reflet des nouvelles habitudes de consommation : Nous vivons une transformation profonde des modes de consommation, du parcours client qui obligent à repenser les moments de contacts entre les clients et les marques automobiles. De plus, l’électrification très massive de notre offre crée des tensions sur les marges et sur l’avenir de l’automobile, ce qui nous pousse à repenser la stratégie.

Réunis sous l’égide de leur instance européenne le Conseil européen des groupements d’agents de l’automobile (CEGAA), les distributeurs dénoncent pour leur part les dérives d’une distribution qui ne profite pas aux consommateurs. L’organisme s’inquiète des conséquences du changement de modèle économique voulu par les constructeurs, et publie un rapport documenté de son avocat P. Mihailov. Les conclusions de ce document transmis à la Commission européenne sont sans ambages : les constructeurs souhaitent s’approprier les données clients et à travers elles les profits des acteurs de la distribution et de la réparation automobile, en verrouillant le marché à travers les contrats d’agence, tout en échappant à tout contrôle grâce à un encadrement légal « inexistant » ou au mieux « inefficace ».

Le rapport du CEGAA pose en tous cas une question centrale sur la dérégulation du commerce automobile et sur ce nouveau modèle économique qui pourrait se généraliser en Europe.

Source : CEGAA, Auto Info.